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Défendons l'hopital public

Pour un hôpital public 
réellement au service de la population

La direction de l’hôpital de Dole propose une nouvelle réorganisation de ses services provoquant manifestations et colère légitime du personnel portée par les organisations syndicales.
Les adhérents de la section du bassin Dolois du Parti Communiste Français partagent totalement cette colère. Il n’est pas possible de continuer de diminuer les coûts, de faire des économies de personnel, d’investissement et de mettre en cause le service public de la santé.
Au bout de cette logique absurde c’est la vie des malades qui est en cause. L’hôpital ne peut être géré comme une simple entreprise dont l’objectif unique serait celui d’atteindre les objectifs financiers. Aujourd’hui c’est le même et unique objectif qui est fixé à tous les hôpitaux en France : l’équilibre au détriment des malades et des usagers.
Car le cas de l’hôpital de Dole n’est malheureusement pas unique. Dans tout le pays ce sont 35 000 emplois qui vont être supprimés dans les hôpitaux publics français. En 5 ans, ce sont au total 50 000 emplois rayés du service public de la santé pour répondre aux critères et aux objectifs d’austérité de la commission européenne et ses déclinaisons nationales du gouvernement.
Des priorités budgétaires et publiques doivent être accordées au service public. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ainsi 500 millions d’euros de crédit d’impôts vont être accordés aux cliniques privées, et…zéro euro pour les hôpitaux publics.
Le Parti Communiste Français dans le Front de Gauche propose au contraire d’investir massivement pour redonner à l’hôpital public les moyens nécessaires à une politique de santé de qualité.
Dès le début de ses propositions la direction s’inscrit dans une logique d’ouverture aux cliniques privées  qui possèdent déjà de nombreuses « parts de marché »  y compris pour la chirurgie. Oui vous avez bien lu, dans cette logique, vous êtes devenus des parts de marché à prendre ou à céder.

Jugez-en !
ORL: entièrement privée
Réanimation : fermée au 01/04/2014
Le Front de Gauche s’oppose à la fermeture annoncée du service de réanimation de Dole à l'hôpital Louis PASTEUR. L''agence régionale de santé (ARS) en a décidé ainsi au motif que le taux d'occupation serait inférieur au taux moyen régional, rentabilité reste le maitre mot. Cette fermeture aura de lourdes conséquences  pour la population, les patients seraient transférés sur Dijon, Besançon, Lons. En cas d’urgence ? !


Fermer la réa : c'est attaquer l'hôpital tout entier, cela compromet l'existence d’autres services de proximité comme la maternité, la chirurgie, la radiologie, certains patients hésiteront à venir à Dole. Cela entrainera une nouvelle baisse d'activité. Le budget étant alloué en fonction de l'activité, on voit où veut en venir l’ARS. Certains médecins hésiteront eux aussi à venir travailler dans un hôpital sans réanimation. Enfin nous pensons aux familles des patients qui feront 60 km pour voir leurs proches.
François Hollande prolonge la politique de M Sarkozy qui consistait à intensifier la "productivité "  au détriment de la prise en charge des malades, en regroupant les services dans des grosses unités au détriment des hôpitaux plus petits ;
L’hôpital de Dole doit continuer à fonctionner et à disposer des moyens nécessaires pour répondre aux besoins des habitants du territoire et notamment en matière de chirurgie traditionnelle. Aujourd’hui, si l’ARS (Agence régionale de santé) décide de fermer ou de transférer, le service de réanimation c’est en réalité la conséquence de plus de 10 ans d’une politique qui a consisté à la fois à réduire le nombre de médecins formés (numérus clausus), à intensifier la « productivité » au détriment de la prise en charge des malades (T2A – tarification à l’acte) et depuis la Loi HPST (dite Loi Bachelot), à regrouper les services dans des grosses unités au détriment des hôpitaux de proximité.
La volonté de fermer le service de réanimation l’hôpital de Dole conduirait à renforcer le recours aux établissements privés comme la clinique. De même, aujourd’hui le nombre de patients du territoire qui ont recours à d’autres hôpitaux plus importants comme ceux de Besançon ou Dijon, est élevé. Ce recours sera conforté alors même qu’aucune disposition n’est prise pour renforcer l’accueil lié à la fermeture de Dole. Mais l’ARS le sait, cette décision ne ferait à coup sûr que renforcer le recours au privé qui profiterait des faiblesses essentiellement financières de notre hôpital.
Dans ce contexte, la section du bassin Dolois du PCF apporte son soutien aux personnels de l’hôpital. Elle appelle la population à l’action pour obtenir le maintien de la réanimation à Dole, mais également à créer les conditions d’un développement de l’hôpital à la fois en terme quantitatif et qualitatif.
La section de Dole du PCF appelle les professionnels de la santé et la population à agir pour le maintien et le développement de l’hôpital.
La section du bassin Dolois du PCF appelle les élus du territoire à faire prévaloir les spécificités du territoire. L’ARS doit revoir sa copie et prendre en compte à la fois les besoins de la population et les potentialités qu’offre l’hôpital de proximité payé par les contribuables.
La section du bassin Dolois du PCF appelle le gouvernement et le parlement à remettre en cause les dogmes actuels de réduction des dépenses publiques de la santé et à réformer le mode de financement de la santé. »


Communiqué de la section du bassin Dolois du PCF – membre du Front de gauche

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