L'HUMAIN D'ABORD

Une fête de l'Huma 2011 placée sous le signe de l'Humain d'abord, en France et dans le monde !

Patrick Le Hyaric, Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent se sont succédé lors du meeting de dimanche après-midi, où les salariés en lutte, le printemps arabe et la solidarité avec la Palestine ont ajouté à l’émotion.

D’abord, retenir ce moment d’émotion. C’était sur la grande scène, dimanche après-midi. Place aux politiques. Réunis, un député communiste israélien et le représentant de la délégation palestinienne, qui doit se rendre à l’ONU pour demander une nouvelle fois la reconnaissance d’un État palestinien. Les deux hommes s’étreignent, comme un symbole d’un matin qui chantera, attendu depuis soixante-trois ans. « Welcome Palestine ! » lance l’Israélien. « L’État palestinien sera démocratique, tous les hommes libres du monde entier y auront leur place », précise le Palestinien.

Un peu avant, des salariés de l’entreprise Fralib de Marseille avaient rejoint ceux de Still de Beauvais. Deux entreprises, où les décideurs ont décidé de couper à vif dans l’emploi pour cause de rentabilité financière. À Marseille, Unilever joue la production d’un thé Lipton contre celle du thé Éléphant. À Beauvais, en dépit d’un carnet de commandes plein, la banque Goldman Sachs ne veut rien savoir. Le gouvernement fait le mort.

On aura aussi entendu Julien Lauprêtre, président du Secours populaire, s’élever contre la suppression du plan d’aide aux plus démunis, soit une perte sèche de plus de 3,4 millions d’euros pour les organisations humanitaires françaises (13 millions au niveau européen).

Quoi de commun ? Un jeune Tunisien, acteur de la révolution dite du printemps arabe, en livre le secret. « La révolution, affirme-t-il, fait partie intégrante du patrimoine de lutte pour l’humanité. Nos luttes sont indissociables. » C’est ce que chercheront à développer les différents orateurs suivants.

Directeur de la rédaction de l’Humanité, Patrick Apel-Muller fait la synthèse : « Débat et mobilisation ». Ou vice versa. Il invite alors Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité. Suivront à ses côtés Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à la présidentielle, et Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du conseil de campagne du Front de gauche. Puis Marie-George Buffet, André Chassaigne, ainsi qu’Éric Coquerel (Parti de gauche), Christian Picquet (Gauche unitaire), Clémentine Autain (Fase), Danielle Obono (Convergences et Alternatives) Lucien Jalamion (République et Socialisme) seront successivement invités à les rejoindre sur la grande scène. « Nous avons la responsabilité historique de défricher les chemins inédits d’un processus démocratique de changement vrai », expliquera le directeur de l’Humanité. Jean-Luc Mélenchon, d’une voix grave, évoquera « la rude tâche de marcher devant, en portant notre drapeau commun ». Pierre Laurent : « Nous combattrons tout pouvoir, quel qu’il soit, qui se fixerait comme but de devenir le serviteur misérable de la nouvelle aristocratie financière. »

Dominique Bègles