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François Hollande tente de rassurer la City

François Hollande tente de rassurer la City
Dans un article du Guardian, consécutif à un entretien du journal avec le candidat du Parti socialiste, on a pu lire que François Hollande cherchait à rassurer la City de Londres en l’assurant qu’elle n’avait pas à craindre sa politique pour plus de régulation du monde financier.


Après avoir justifié les plans d’austérité adoptés par le Parlement grec dans Dimanche + le 13 février 2012, voilà que François Hollande montre patte blanche aux marchés. Cette fois c’est au Guardian qu’il se livre, auquel il a concédé n’être pas un candidat « agressif » à l’égard de la finance et que ses projets pour la réguler ne l’étaient pas plus que ceux de Barack Obama, allant jusqu’à s’enorgueillir d’avoir « les mêmes conseillers » que le Président américain. Entendu les relations incestueuses de la finance avec le gouvernement américain, notamment du côté du Trésor, pas sûr que cela soit bien rassurant. Par la suite, toujours au sujet des régulations financières, François Hollande s’est contenté de déclarer que sa position était « conforme à l’opinion publique européenne », et similaire à tous les autres candidats, y compris Nicolas Sarkozy. Voilà toutes les forces politiques en lice pour l’élection présidentielle reléguées au même rang. François Hollande n’a pas dû regarder à (sa) gauche les propositions concernant la finance. D’ailleurs, comme le précise le Guardian, « sa mesure la plus concrète concernant les banques –séparation des activités bancaires- est déjà à l’étude au Royaume-Uni et aux États-Unis ». 

Révélant au passage son admiration pour Tony Blair, le candidat du PS a clairement mis un coup de barre au centre, voyant dans celui qui a engagé le Royaume-Uni dans la guerre en Irak quelqu’un de « si intelligent qu’il n’a pas besoin d’être arrogant ». Mais le pire est encore à venir. Tentant d’effacer tout soupçon de socialisme, François Hollande, évacue ainsi les comparaisons avec l’élection de François Mitterrand : « Les années 80, c’était une autre époque. Les gens disaient que les chars soviétiques arriveraient Place de la Concorde. Cette époque est révolue, elle appartient à l’Histoire. C’est normal qu’il y ait eu des peurs. La droite était au pouvoir depuis 23 ans, nous étions en pleine guerre froide et François Mitterrand avait nommé des ministres communistes. Aujourd’hui il n’y a plus de communistes en France. La gauche a été au pouvoir pendant 15 ans, au cours desquels nous avons libéralisé l’économie et ouvert les marchés à la finance et aux privatisations. Il n’y a rien à craindre. »


Enfin, il a réitéré sa demande de renégociation du nouveau traité européen, mais a semblé tempérer un appel de la renégociation totale. Il a donc tenu à faire savoir aux Britanniques que ce serait au Parlement français de ratifier le traité et qu’il ne ce serait donc pas nécessaire de faire appel au peuple pour ce nouveau traité par la voie d’un referendum. A bon entendeur.

site http://www.placeaupeuple2012.fr

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