Tavaux-Orly : les communistes ne sont pas sur la même ligne

Un article du Progrès, paru le 18/02/2013

La liaison aérienne Tavaux-Orly n’est pas du tout nécessaire ; c’est un gaspillage de l’argent public », explique Nelly Faton, secrétaire départementale du PCF. Le ton est donné et Martial Bogillot, cadre SNCF, insiste bien sur le fait qu’Orly n’est pas Paris.
« La ligne B du RER est la plus ancienne du réseau et elle manque d’entretien. Au mieux, c’est 45 minutes de transport en plus mais en cas de problème technique ou autres, cela peut atteindre deux heures. » La ligne TGV paraît donc beaucoup plus indiquée au niveau du temps, de la préservation de l’environnement mais aussi sur le plan financier, quand on n’a pas les moyens de s’offrir le taxi en cas de retard. « On a manqué de débats, reconnaît Nelly Faton, nos élus ont voté mais la fédération n’est pas d’accord sur ce point. » Il y a eu des discussions avec André Lamy qui, d’après Nelly Faton, est prêt à assumer son vote en faveur de la ligne, mais aussi la prise de position de sa base. Une position paradoxale qui s’explique par un manque de réflexion collective sur le dossier et un vote précipité. Le PCF réclame donc le rétablissement des arrêts à Dole et à Mouchard pour le TGV ainsi que la mise en place de correspondances TER ou par bus quand le rail n’a pas été posé. « La route n’est pas la réponse à nos besoins dans le Jura, poursuit Alain Vuillaume de la section locale, dans une région de neige comme la nôtre, ce ne peut être qu’un complément. » Et de conclure : « Les mêmes erreurs ne doivent pas se répéter. Au moment où le Jura devient un axe de transit pour le transport international, il est intolérable que nous n’en subissions que les inconvénients. »