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UN ESPRIT DE CONQUETE POUR L'HUMAIN D'ABORD

Le Progrès - 13/01/2013

Le Front de gauche défend « l’emploi public à Dole »

Politique. La liste menée par Alain Vuillaume est presque bouclée.

Une partie de la liste parmi laquelle Alain Vuillaume (à droite)   avec à ses côtés Raphaëlle Manière  Nathalie Bertheux
Une partie de la liste parmi laquelle Alain Vuillaume (à droite) avec à ses côtés Raphaëlle Manière Nathalie Bertheux
Alain Vuillaume (Parti communiste) conduira bien une liste Front de gauche aux prochaines élections municipales. La décision avait été entérinée le 16 décembre dernier par le vote des militants communistes de la section locale de Dole. Elle a été officiellement annoncée au cours d’une conférence de presse samedi matin.
Pour conduire cette liste, Alain Vuillaume annonce qu’il se met en retrait de sa fonction de secrétaire de la section locale du parti communiste. Et de réaffirmer la nécessité de présenter une liste au premier tour « pour permettre aux Dolois d’exprimer leurs souffrances face à l’austérité. » La liste se présente comme « une alternative » pour capter l’abstention ou le vote Front National « de l’électorat de gauche » qui veut un changement radical face à la politique de droite.
Le Front de gauche place « les valeurs de l’humain d’abord. »

À Dole, 46 % d’emploi public

« Nous serons des élus qui considèrent que les personnels de la fonction publique sont un investissement au service de la population, et non une charge », annonce Alain Vuillaume. « 46 % des emplois sur Dole, sont des emplois de fonction publique. Cela donne une idée du poids que cet emploi a sur l’économie locale. » Le Front de gauche attribue à la droite, et par conséquent au candidat UMP déclaré, Jean-Marie Sermier, « des reculs sociaux et sociétaux ayant pour conséquence un recul du pouvoir d’achat. » « Si le commerce souffre à Dole, c’est en raison du manque de pouvoir d’achat des Dolois. Il faut savoir que 30 % des foyers dolois gagnent moins de 10 000 euros par an (source Insee). » Le candidat annonce entre autres dans son programme : vouloir « faire de la jeunesse une priorité ; être vigilant sur le passage définitif de l’eau en régie municipale. »
Intitulée « Dole ville de résistance et de progrès », la liste Front de gauche est en passe d’être bouclée. « Sur trente-cinq noms, il nous manque huit personnes. » Le chef de file lance d’ailleurs un appel « à ceux qui voudraient rejoindre la liste. » Sur cette liste « il y a seulement six membres du PC. Elle est aussi composée de militants associatifs, de parents d’élèves… » On note la présence de Julien Jobert, membre du mouvement Ensemble. « Il y a aussi des élus sortants comme Nelly Maupoil ou Raphaëlle Manière. » Celle-ci a démissionné du conseil municipal il y a un an, à cause d’un emploi du temps surchargé suite à ses nouvelles fonctions syndicales. Présente sur la liste, elle ne veut pas se mettre en position éligible. Mais elle « confirme la nécessité de mener une campagne dynamique pour, notamment, conforter un soutien indéniable à l’emploi public. »
Particularité doloise, le Parti de gauche ne fera pas partie de cette liste. « Notre désaccord porte sur l’attitude au deuxième tour. » Car même si le Front de gauche dénonce la politique de Hollande, « nous ne faisons pas l’amalgame entre UMP, FN et PS. C’est un raccourci politique dangereux. » Alain Vuillaume annonce en outre que « le Front de gauche envisage la fusion pour le second tour et souhaite la participation à l’exécutif local. » La liste ambitionne d’être devant celle présentée par le PS au premier tour des élections. « Nous sommes dans un esprit de conquête, et une liste Front de gauche est capable de créer des surprises. »
Nathalie Bertheux


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