Des centaines de syndicalistes appellent à la marche unitaire du 5 mai
Nous, syndicalistes du
privé comme du public, appelons les salariés, les privés d’emploi, les
précaires, les retraités à manifester le 5 mai pour une VIème
République, l’exigence de démocratie et d’égalité des droits, l’urgence
d’une véritable sécurisation de l’emploi et du travail qui doivent
être entendus dans l’entreprise comme dans la cité. L'appel a été signé
par près de 800 syndicalistes en 3 jours.
Il faut reprendre l’initiative pour mettre un coup d’arrêt à la politique néolibérale de ce gouvernement.
Nous refusons le recul historique qu’est
l’ANI, accord prétendu de sécurisation de l’emploi qui est un leurre.
Ce n’est que la copie conforme des exigences du MEDEF qui va faciliter
les licenciements et offrir au patronat la possibilité de baisser les
salaires et d’augmenter le temps de travail. Sur le plan de la
démocratie dans les entreprises, il rogne gravement les droits des CE et
des représentants du personnel alors que l’exigence de pouvoirs aux
salariés grandit face à l’appétit des actionnaires. Cet accord
transformé en loi à l’initiative du gouvernement est une attaque contre
le code du travail, au profit de négociations par entreprises plaçant
les salariés en position de faiblesse.
Nous refusons l’orthodoxie budgétaire et
son dérivé, la rigueur, utilisés pour casser les services publics et
livrer des pans entiers de l’économie au privé, comme dans de nombreux
pays européens. La loi dite de refondation de l’école qui maintient les
inégalités, les pressions sur les hôpitaux publics et leur mise en
concurrence avec le privé sont 2 exemples de la nocivité pour l’ensemble
des services publics du pacte de compétitivité et des diktats de
Bruxelles.
Après avoir grandement contribué à la
victoire de François Hollande, nous ne reconnaissons pas, dans la
politique actuelle du gouvernement une politique de gauche qui rompt
clairement avec les politiques d’austérité et de reculs sociaux du
gouvernement Sarkozy. Pour preuve, nous attendons encore la loi
d’interdiction des licenciements boursiers pourtant promise pendant la
campagne présidentielle, alors que Florange ferme les hauts fourneaux,
que Petroplus, PSA, Fralib et bien d’autres sont abandonnés. Nous
exigeons dès le 16 mai un signe fort des parlementaires : le vote la loi
d’amnistie des syndicalistes et des militants sociaux, suite à la
première victoire arrachée au Sénat le 27 février dernier.
Nous refusons l’emprise toujours plus
étouffante des logiques de l’argent, des marchés financiers sur la vie
sociale économique et politique dont le scandale d’un ministre du budget
pris à frauder contre l’intérêt de la République n’est qu’une
illustration.
Il est urgent d’en finir avec ces institutions issues d’une époque révolue qui assurent la domination des marchés financiers.
Face à la gravité de cette situation où
la droite arrogante flanquée d’une extrême droite menaçante, veulent
leur revanche, l’intervention populaire et le rassemblement citoyen le
plus large sont nécessaires pour construire une Vie république qui
élargisse les droits, étende la souveraineté populaire et favorise la
démocratie sociale.
(Publié dans l'HUMANITE le 24 avril 2013)
(Publié dans l'HUMANITE le 24 avril 2013)
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