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Inquiets de l'avenir des services d'urgence, les personnels hospitaliers ont débrayé le 14 mai dernier |
Motion
du Conseil général du Jura
A l’attention de Mme Marisol Touraine
Ministre de la Santé
A l’attention de Mme Marisol Touraine
Ministre de la Santé
Lons-le-Saunier,
vendredi 7 juin 2013
Madame
la ministre de la Santé,
Les
conseillers généraux du Jura sont opposés au projet de
réorganisation des urgences dans le Jura tel qu’il est présenté
dans le document de travail par l’Agence régionale de santé. S’il
était appliqué en l’état, il aurait en effet des conséquences
désastreuses en termes d’accessibilité aux soins pour les
citoyens, mais aussi de coûts pour la collectivité.
La
réduction des moyens humains des urgences de Champagnole, de jour
comme de nuit, va conduire à une prise en charge moins efficace des
malades. En effet, comment seront soignés les malades lorsque la
seule équipe de Smur sur place partira en intervention ?
La mise en place d’un hélicoptère « blanc », en plus (ou en remplacement ?) de celui de la sécurité civile, ne remplacera pas ce service humain de proximité et induira un coût de mise en service très élevé. Son efficacité est par ailleurs à questionner, dans notre département à la géographie accidentée, soumis plus que d’autres aux aléas climatiques. Combien de fois ne pourra-t-il pas décoller ?
La mise en place d’un hélicoptère « blanc », en plus (ou en remplacement ?) de celui de la sécurité civile, ne remplacera pas ce service humain de proximité et induira un coût de mise en service très élevé. Son efficacité est par ailleurs à questionner, dans notre département à la géographie accidentée, soumis plus que d’autres aux aléas climatiques. Combien de fois ne pourra-t-il pas décoller ?
Cette
menace qui pèse sur les urgences de Champagnole aura bien sûr des
répercussions sur celles de Lons-le-Saunier, qui vont devoir
absorber un flux plus conséquent de malades, alors même que ce
service est déjà régulièrement saturé. Et ceci avec une équipe
de Smur en moins !
En
tant qu’élus du Département, nous souhaitons que tous les acteurs
de la santé travaillent ensemble : sécurité civile, secteur
hospitalier et transports sanitaires doivent agir en concertation.
Par ailleurs, les élus locaux des différents bassins de vie du
département doivent réfléchir ensemble, à développer une vision
globale, pour une solution globale. Le
Conseil général doit jouer un rôle de coordination, pour proposer
des solutions alternatives et cohérentes à l'échelle du
département.
La
santé de nos concitoyens en territoire rural mérite de prendre le
temps de la concertation et de l’analyse, auprès de tous les
acteurs.
Par
ailleurs, la loi « Hôpital, patients, santé, territoire »
a réduit le rôle des élus et inclut une dimension financière dans
le domaine de la santé, incompatible avec la notion de qualité de
soins. C’est pourquoi nous sommes toujours dans l’attente de sa
modification.
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