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L'ETAT DEPOUILLE LES HLM

L’Etat vient d'annoncer qu'il va prélever 521 000 euros sur les finances de l’OPH de Dole, mettant ainsi en déséquilibre le budget qui accusera un déficit de 240 000 euros.  Ils seront comblés sur les fonds propres de l'office, mais "c'est une mesure injuste,et qui remet en cause les investissements de l'organisme " a dénoncé Jacky Rosat, le président du Conseil d'Administration ainsi que le maire de Dole et les représentants des locataires.

Par dispositions législatives, l’État a décidé de prélever en 2011, 245 millions d’euros sur les fonds propres des organismes de logement social.
Face au prélèvement, le ministre du logement conseille  aux organismes de vendre du patrimoine. Mais comment demander à un organisme de vendre son parc aux locataires alors qu’ils ont des revenus très modestes ? Les locataires qui ont un revenu fiscal moyen de 854 euros, en dessous du seuil de pauvreté, ne pourraient endurer une nouvelle hausse des loyers.
Le Conseil d'Administration a rédigé une motion qui s’indigne contre cette mesure, celle-ci sera transmise aux parlementaires et à la fédération nationale des HLM.

Ce mécontentement est  partagé par l’ensemble des Offices car en plus de cet impôt censé couvrir les impayés de l’Etat,  le budget 2012 s’annonce noir. Couplé à la baisse drastique des aides à la pierre (qui ont baissé de moitié en 3 ans), ce prélèvement implique que, pour les années à venir, le financement du logement social reposera majoritairement sur les organismes HLM et leurs locataires et non plus sur la solidarité nationale. A cela s’ajoutent les dépenses supplémentaires imposées par le plan de rigueur comme la hausse de la TVA à 7% qui  touchera de plein fouet les offices HLM. Autant de mesures brutales qui auront pour effet direct de diminuer de manière conséquente les moyens disponibles pour l’entretien des logements et l’accompagnement social des familles. Sur le plan national, 245M€ ce sont 15 000 logements sociaux neufs qui ne seront pas financés. Pour les entreprises du bâtiment cela représente, 2,4 milliards d’euros de travaux en moins soit plus de 25 000 emplois.

Ce sont les plus précaires, les plus modestes qui risquent une fois de plus de payer le prix d’une politique injuste, aveugle et inefficace  !

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