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Chronlogie d'une catastrophe

Le 21 juillet 2009,

R.Bachelot ministre de la santé de N.Sarkozy, promulgue  sa loi qui va accélérer la casse de l'hôpital publique. Cette loi avec la tarification à l'acte organise un sous financement de l'hôpital obligé d'emprunter au près des banques pour répondre aux besoins. Résultats en 2020 c'est une dette de près de 50 milliards qui s'est accumulée.

2013 Le stock stratégique à la trappe.

Marisol Touraine, ministre de la Santé  de F.Hollande, décide de se passer du stock stratégique notamment de masques, en comptant sur les capacités de production étrangères, notamment chinoise.  Figurent notamment dans son cabinet Jérôme Salomon, Benjamin Griveaux et Gabriel Attal.

2016 Un conseiller avisé

Jérôme Salomon conseille, avec d'autres, Emmanuel Macron durant sa campagne. Dans des emails révélés par wikileaks, il alerte le candidat sur l'état de l'hôpital, et sur le fait que notre système de santé n’était pas prêt à affronter une épidémie d’ampleur.

2019 le gouvernement sourd aux hospitalier
Toute une année de grève dans les hôpitaux. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a estimé que c'étaient les problèmes d'insécurité qui étaient en cause, et non les conditions de travail.

6 décembre 2019, Inflexion sur la grippe

En complément de la campagne saisonnière de communication sur la vaccination anti-grippale, l’Assurance Maladie sensibilise pour la première fois aux « gestes barrières » au nombre de quatre. « Toussez ou éternuez dans votre coude ; utilisez un mouchoir à usage unique ; lavez-vous les mains régulièrement ; portez un masque jetable quand vous êtes malade ».

(en rouge les avertissements de l'OMS)




Décembre 2019 L'alerte chinoise Des médecins chinois donnent l'alerte sur un nouveau virus inconnu qu'ils nomment 2019n-CoV et qui serait apparu chez des personnes au contact d'un marché vendant des animaux sauvages à Wuhan, en Chine centrale.

31 Décembre 2019 L'OMS avertie Le bureau de l'OMS en Chine reçoit la notification d'un cluster de cas de pneumonie de cause inconnue dans la ville de Wuhan. 


12 janvier 2020, La course engagée Les chercheurs chinois identifient le nouveau virus et partagent son séquencement avec les pays étrangers. 

23 janvier 2020 Urgence en Chine Pour le directeur général de l'OMS le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus « c’est une urgence en Chine mais pas encore une urgence sanitaire mondiale ».  

24 janvier 2020, Premiers cas en France

Les trois premiers malades sont annoncés : deux à Paris et l'un à Bordeaux. Ces trois patients chinois avaient séjourné à Wuhan.

« Risque pratiquement nul » en France

Agnès Buzyn estime que le risque d'importation du virus depuis Wuhan est pratiquement nul" et que "le risque de propagation est très faible". Une équipe de l'INSERM, (institut dirigé par son mari) publie le même jour une étude estimant le risque d'importation du virus entre 5% et 13%. "Le risque d'épidémie en Europe et en France est extrêmement faible", dit le lendemain le professeur Yazdan Yazdanpanah chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Bichat à Paris.

26 janvier 2020 Buzyn rassurante

La ministre est formelle, « nous avons des dizaines de millions de masques en stock en cas d’épidémie, ce sont des choses qui sont d’ores et déjà programmées ».


27 janvier 2020, Port du masque recommandé aux malades

« Nous recommandons le port du masque pour les malades, c’est un message de bon sens, ainsi que des équipements de protection pour les professionnels du transport et les professionnels du soin » Jérôme Salomon, directeur général de la Santé.

30 janvier 2020 L'OMS sonne le tocsin L'organisation mondiale de la santé déclare la flambée due au nouveau coronavirus «une urgence de santé publique de portée internationale », son plus haut niveau d'alerte. Sans recommander à ce stade de limiter les échanges commerciaux et les déplacements, l'OMS appelle les pays à «revoir les plans de préparation, repérer les lacunes ». Le même jour, la ministre de la Santé Agnès Buzyn prend un arrêté pour mobiliser la réserve sanitaire modestement, à hauteur de 50 réservistes. Elle sera ensuite portée à 700 volontaires. 

31 janvier 2020, Un départ critique ?

Marie Fontanel, la conseillère santé du Président de la République, quitte ses fonctions pour retourner à l'IGAS. Elle ne sera finalement remplacée que le 3 mars.




7 février 2020, Déjà la pénurie « Les stocks mondiaux de masques et d’appareils de protection respiratoire sont désormais insuffisants pour répondre aux besoins de l’OMS et de nos partenaires », déclare le directeur général de l'organisation.

16 février 2020, Le départ précipité

Agnès Buzyn quitte le ministère de la Santé pour prendre la tête de la campagne de LaREM à Paris.

18 février 2020, Singapour, le bon élève pour l'OMS « Nous sommes très impressionnés de voir les efforts déployés par Singapour pour détecter chaque cas, assurer le suivi des contacts, et arrêter la transmission. Le pays ne laisse rien passer, et teste chaque cas de pneumonie ou d'infection de type grippal ». Au prix de questions sur les libertés individuelles. 

19 février 2020, Le dépistage, c'est la clé L'OMS révèle que 20 % des malades sont atteints d'une forme sévère ou critique de la maladie. « Chez environ 2 % des cas signalés, le virus est mortel, et le risque de décès augmente avec l'âge du malade et avec la présence de problèmes de santé sous-jacents ». Le 20 février l'OMS ajoute «ce que nous constatons, c'est que plus les patients sont dépistés et traités tôt, mieux ils s'en sortent ». 

23 février 2020, La France au « stade 1 »

Le nouveau ministre de la Santé, Olivier Véran, déclenche le stade 1 du Plan ORSAN. Le lendemain, il annonce qu'il n'y a plus aucun patient hospitalisé en France à cause du coronavirus.


26 février 2020, l'épidémie s'internationalise L’OMS alerte qu'il y a désormais plus de cas quotidiens déclarés hors de la république populaire de Chine que dans ce pays.


 26 février 2020, « La pénurie n'est pas un sujet »
Jérôme Salomon directeur général de la Santé auditionné à l'Assemblée précise que les stocks de l’État existaient, et que ces derniers seraient mobilisés en temps utile. « Il y a des stocks stratégiques importants détenus par Santé publique France sur les masques chirurgicaux. On n’a pas d’inquiétude […] Il n’y pas de sujet de pénurie »

29 février 2020, La France au stade 2

Le stade 2 est déclenché alors que 100 personnes sont atteintes du virus dont 36 cas dans l'Oise. La circulation du virus en divers points du territoire ne justifie plus le confinement des personnes de retour des zones "à risque", notamment la Chine et l'Italie.

2 mars 2020,« Pas d'épidémie » en France

90% des 88 913 cas notifiés jusqu’à présent dans le monde sont survenus en Chine, la plupart dans une seule province. La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye estime qu'«à ce stade en France on n'a pas d'épidémie au sens médical du terme ».


L'OMS inquiète de la pénurie d'EPI « Les capacités de riposte des pays sont compromises par les perturbations de plus en plus graves de l’approvisionnement en équipements de protection individuelle (…) À cause de ces pénuries, les médecins, les infirmiers et les infirmières et les autres agents de santé en première ligne sont en danger ». À l’échelle mondiale, environ 3,4% des personnes atteintes de la COVID-19 dont le cas a été notifié aux autorités loc ales sont décédées. À titre de comparaison, la grippe saisonnière tue généralement moins de 1% des personnes infectées. 

3 mars 2020, Buzyn : «Nous sommes prêts » 

L'ex ministre affirme sur France 2 « nous avons travaillé à avoir des stocks de masques, à passer des commandes, vérifier que les services de réanimation avaient le nombre de machines suffisantes (...) Le stade 3 est prêt ».

4 mars 2020, « On ne va pas arrêter la vie des français en cas de stade 3 »


5 mars 2020, « Activez vos plans d’urgence » L'OMS supplie la communauté internationale : « activez vos plans d’urgence (…) Augmentez vos capacités en matière de dépistage. Préparez vos hôpitaux. Veillez à ce que les fournitures essentielles soient disponibles ».



5 mars 2020, A Masques comptés

Intervenant sur les réseaux sociaux, la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye explique qu'il « faut porter un masque seulement lorsque l'on est malade, ou que l'on est un cas-contact, c'est à dire proche d'un malade confirmé».

5 mars 2020, Pas de tests en masse

« On teste les personnes remplissant 2 conditions, explique Olivier Véran, avoir été en contact avec une personne malade ou revenir d'un pays à risque, et ayant des symptômes de maladie. Cela ne sert à rien d'aller faire des tests chez des gens qui n'ont pas de symptômes ».

6 mars 2020 « Testez, isolez, confinez » L'OMS continue « à recommander à tous les pays de faire du confinement leur priorité absolue. Nous continuons à demander aux pays de trouver, tester, isoler et soigner chaque cas, et de retracer chaque contact ».  

6 mars 2020, Premières mesures locales en France
Le premier ministre Edouard Philippe annonce de premières mesures locales, dans les zones où le virus circule avec beaucoup d’intensité. Dans l’Oise et le Haut-Rhin, fermeture des crèches et établissements scolaires.

9 mars, allez au théâtre!

Emmanuel et Brigitte Macron au théâtre pour inciter les Français à sortir malgré le coronavirus.

 

11 mars 2020, Pour l'OMS, c'est désormais une pandémie « Nous sommes profondément préoccupés à la fois par la propagation et la gravité des cas, dont le niveau est alarmant, et par l’insuffisance des mesures prises qui l’est tout autant, se plaint le directeur général. Nous avons par conséquent estimé que la COVID- 19 pouvait être qualifiée de pandémie. Nous n’avions jamais vu auparavant de pandémie déclenchée par un coronavirus.

12 mars 2020, Mesures sur tout le territoire

Emmanuel Macron déclare lors d'une allocution que le pays affronte, avec le coronavirus, « la plus grosse crise sanitaire depuis un siècle », et annonce la fermeture des établissement d'enseignement sur tout le territoire. Seuls « les commerces essentiels » (magasins alimentaires, pharmacies, banques, bureaux de tabac, stations-service…) et tous les services publics essentiels sont autorisés à rester ouverts. Le premier tour des élections municipales est maintenu.

13 mars 2020, L'Europe «épicentre de la pandémie» L'OMS exhorte les pays de l'UE à « avoir une approche globale. Pas seulement des tests. Pas seulement la recherche des contacts. Pas seulement la quarantaine. Pas seulement la réduction des contacts sociaux. Faites tout ».

14 Mars Edouard Philippe:"Restez chez vous mais allez voter!

A quelques heures du premier tour des élections municipales, le premier ministre annonce le passage au stade 3 de l'épidémie avec la fermeture de tous les lieux publics "non-indispensables". Le stade 3 du plan ORSAN est activé, face au doublement de contaminations en 72 heures.

16 mars 2020, Les masques tombent
«La France est un pays sous-développé en matière de santé : sinon, comment appelez-vous un pays qui n'est pas capable de fournir un masque à ses concitoyens ?" s'exclame à la télévision Philippe Juvin, chef des urgences de l'hôpital Pompidou.

17 mars 2020, Les remords de Buzyn
Dans un entretien au Monde l'ancienne ministre dit qu'«il va y avoir des milliers de morts ». « Bien sûr, regrette-t-elle, je n'aurais pas dû prononcer ces mots {le 24 janvier}. Mais avant de partir du ministère, j'avais tout préparé, malgré une inertie…" Dans un communiqué suivant le tollé suscité par ses déclarations, elle affirme "le gouvernement a été pleinement à la hauteur des défis pour affronter ce virus".

18 mars 2020, La stratégie coréenne saluée L'OMS souligne que le pays a « mis au point une stratégie de dépistage novatrice et a augmenté la capacité de ses laboratoires ; rationalisé l'usage des masques ; procédé à un dépistage et à une recherche des contacts exhaustifs dans des zones choisies ; isolé les cas suspects dans des installations désignées plutôt que dans les hôpitaux ou à domicile. » 

19 mars 2020, Inégalités devant les tests A cette date, le nombre de tests effectués par million d'habitant est de 4800 en Corée du sud, 1400 en Italie et 98 pour la France. 

20 mars 2020, Macron s'énerve

Le chef de l’État n'apprécie pas la mise en cause de son gouvernement félicitant ironiquement «ceux qui avaient prévu tous les éléments de la crise une fois qu'elle a eu lieu ».

Bas les masques

Jérôme Salomon, directeur général de la Santé lors de son point journalier, estime que « porter un masque au quotidien peut être une fausse protection » pour les citoyens. Laurent Nunez, ministre : « les masques sont livrés très régulièrement, je ne reconnais pas qu'il en manque». Le même jour, le préfet de région Occitanie lançait un appel aux dons aux entreprises ou particuliers disposant de stocks.

Le demi-aveu

Olivier Véran devant le Sénat l'avoue, «nous étions un pays qui n'était pas préparé à une crise sanitaire du point de vue des masques et des équipements de protection en raison de décisions prises il y a neuf ans». Il reste110 millions de masques dans les stocks de l’Etat, contre plus d’un milliard, dix ans plus tôt. Le ministre de la Santé reconnaît que de nouveaux masques n'ont été commandés que le 3 mars.

23 mars 2020, Pour qui les sacrifices ?

Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin, s'est dit favorable à ce que les salariés prennent des congés payés pendant la période de confinement afin de pouvoir travailler plus une fois l'épidémie terminée.

Non, rien de rien

«On ne peut pas dire qu’il y a eu un défaut d’anticipation de cette crise bien au contraire». La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye.


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